Comparatif Mavic vs Spark : le comportement en vol

Comparatif Mavic / Spark

Episode I : match Spark-Mavic dimension et poids 
Episode II : comportement en vol, télécommande…
Episode III : l’application DJI GO 4

Episode II : l’expérience de vol (télécommande, stabilité, pilotage…)

Deux télécommandes très proche et pourtant si différentes…

Reléguée au rang d’option lors de l’achat du drone Spark, la radiocommande reste un médiateur bien utile pour réaliser des vidéos au pilotage fluide et précis. Personnellement je ne m’en passerai que si chaque gramme était réellement compté ou si je n’avais que des photos à réaliser avec le drone.

Au premier coup d’œil, La forme de la Radio-commande du Spark est identique  à celle du Mavic. Dans le détail, La radiocommande du Spark ne dispose pas d’écran d’affichage des données de télémétrie, il n’est par exemple pas possible, sans le smartphone, de savoir si le drone filme ou non.

Il n’y a qu’une seule sortie micro USB au lieu de deux sur le Mavic et vous ne trouverez pas non plus les boutons C1 et C2. Absent également le bouton 5D tout comme la molette de réglage de l’exposition.  Ce sont ainsi de nombreuses possibilités de paramétrage qui disparaissent. L’écran du smartphone est donc plus que jamais indispensable. Logique me direz vous pour un drone à selfie qui a été pensé pour ne pas exiger de radio-commande.

En terme d’ergonomie, la taille réduite n’empêche pas une excellente prise en main. L’insertion d’un smartphone améliore encore la tenue en permettant de mieux caler la radiocommande dans le creux la paume de main. Les sticks sont faciles à manœuvrer et les habitués du Mavic retrouveront la même sensation de confort et de précision.

Une vitesse de croisière limité mais agréable

Avec seulement 10 km/h, la vitesse de croisière du Spark est plus lente que celle du Mavic. Et c’est plutôt réussi : avec la RC le vol est très maîtrisée. Il y a un poil plus d’inertie que sur le Mavic, mais avec une vitesse plus faibles les mouvements sont très doux, c’est très agréable. Et puis, cela réduit les risques de crash et d’effet Jello.
D’un geste sur la RC on passe en mode sport ou la vitesse s’envole à 50 km/h.

Franchement, le Spark est un drone vraiment facile à piloter Les sensations de vol sont vraiment agréable que ce soit directement au smartphone ou avec la radiocommande.

Le Spark légèrement moins stable que le Mavic

En terme de stabilité, le système de positionnement visuel est plus complet sur le Mavic avec 2 caméras sous le drone au lieu d’une seule sous le Spark. Au cours des tests, que ce soit en vol stationnaire ou en déclenchant un RTH, le Mavic est plus précis et plus stable c’est indéniable, mais c’est au-delà de ce que font les autres concurrents. J’ai aussi constaté à plusieurs reprises une variation d’altitude de vol de plusieurs dizaines de centimètres à un mètre en 2 ou 3 secondes, tandis que le Mavic fait preuve d’une stabilité exemplaire en la matière.

Altitude : jusque 4 et 5000 mètres

Le Spark est limité à 4000 mètres d’altitude, le Mavic à 5000 m.
On parle bien d’altitude et non de hauteur, l’altitude se calcule depuis le niveau de la mer, la hauteur depuis le sol sous l’aéronef, et en France, vous ne devez pas dépasser 150 mètres de hauteur.

Distance : bon sur le papier, le Spark souffre d’un gros manque de fiabilité

Le Spark est avant tout destiné à être utilisé à proximité du pilote : on parle de drone à selfie. Pour preuve, DJI communique assez peu sur sa portée maximale. Concrètement, en Europe où des normes restrictives sont appliquée au niveau des émissions radio, le drone a une portée théorique d’1 kilomètre dans des conditions optimales.
En réalité, compte tenu des interférences et de la position relative des antennes et du drone dont la position optimum est assez restreint, on dépasse rarement les 6 à 800 mètres, ce qui est déjà largement suffisant pour perdre le drone de vue et se retrouver ainsi dans l’illégalité.

Le vrai problème est que dans un environnement  qui ne serait pas optimal (végétation, présence de réseaux wifi par exemple), il arrive fréquemment de perdre le signal dès 150 à 200 mètres de distance, avec la télécommande (on sera limité a moins de 100 m en pilotage directement depuis le smartphone). Alors certes, c’est déjà beaucoup pour un dronie, mais les autres usages pourront être limités, de manière aléatoire et pas toujours prévisible : de quoi gâcher sérieusement le plaisir d’utilisation du Spark.

Conclusion

Pour conclure, le Spark est un drone agréable à piloter, directement avec le smartphone dont la prise de commande est réussie,  et plus encore avec la radio commande avec laquelle on obtient une sensation de facilité et de sécurité qui serait même supérieure à celles ressenties avec le Mavic si le petit Spark avait la même stabilité que son grand frère.

Même si le Mavic atteint une vitesse supérieure, je trouve que les pointes proposées par le spark sont convaincantes et je place donc les 2 appareils à égalité, même si pour certaines missions spécifiques le Mavic saura tirer parti d’une vitesse de pointe plus élevée et d’une stabilisation de nacelle plus aboutie.

En terme d’altitude, seuls les alpinistes les plus émérites seront limités par les 4000 m du spark.  Par contre pour la portée du drone, à chaque décollage c’est la roulette russe. Dans ce registre le Mavic garde 2 longueurs d’avance : une pour la projection du drone qui reste incroyablement longue, mais surtout pour la qualité et la fiabilité du retour du vidéo grace à la liaison Ocusync. Le retour vidéo du Spark qui déconnecte régulièrement aux alentours de 150 mètres de distance fait bien pale figure, dans des conditions identiques on dépasse largement le kilomètre avec le Mavic…